Manon Clavel présente « KIKA » à la presse lyonnaise le 5/11 au Comoedia (photo JFM)
La réalisatrice Alexe Poukine n’étant pas disponible, elle avait confié à son actrice principale, Manon Clavel, le rôle de présenter son premier film de fiction « KIKA » à la presse et au public lyonnais ce 5 novembre, à une semaine de la sortie du film en salle.
La jeune actrice franco-américaine s’est acquittée de cette mission avec beaucoup de fougue, nous indiquant qu’Alexe Poukine, forte de son expérience de documentariste, s’était appuyée pour écrire son scénario sur une importante enquête, tant chez les travailleurs sociaux que sur le monde des « dominas » et que le personnage de Kika était inspiré de l’histoire vraie d’un assistant social ayant également gagné sa vie comme dominateur ! Manon Clavel nous a indiqué aussi que le scénario était très écrit, très précis et que, si le film compte quelques scènes improvisées (le dialogue à propos des spaghettis, l’ « Aperopute »), dans l’ensemble il avait été suivi de près. Elle nous a dit aussi que le montage, auquel elle n’avait pas du tout participé, avait été long du fait de la grande quantité d’images enregistrées : la première version du film faisait trois heures cinquante ! Il fallu donc couper et de nombreuses scènes tournées ont disparu du film.
Manon Clavel nous a confié qu’elle avait participé au film avec enthousiasme : « Ce n’était pas un rôle facile mais c’est un cadeau pour une actrice … un rôle galvanisant ». De fait, l’actrice est à l’écran sans interruption pendant tout le film et doit exprimer une grande variété de sentiments, du ravissement d’un amour débutant à la plus grande détresse, de la stupéfaction devant les demandes des clients à l’expression de l’amour maternel ! « Kika est un film pas du tout confortable, qui met en danger mais c’est un rôle que j’aime » nous a-t-elle dit en ajoutant « je suis tombée en amour du scénario ». Le résultat est tout à fait concluant et Manon Clavel a bien mérité le prix de la meilleure actrice qu’elle a obtenu , pour son rôle dans Kika,au BRIFF 2025 (Brussels International Film Festival).
Kika est un film sympathique et attachant. On est en empathie avec le personnage qui traverse des péripéties incroyables, mais crédibles, l’enquête le démontre, même si on peut un peu douter de la vision, sympathique et « sororale » du monde des travailleuses du sexe !
Jean-François Martinon