
Les nouvelles de Raymond Carver offrent une plongée sans bouée dans l’Amérique des années 70. Pas celles des grandes utopies mais au contraire la période où le rêve vacille et tourne au cauchemar. Dans « Toutes les petites choses que j’ai pu voir », la metteuse en scène Olivia Corsini jette sur le plateau ces paumés qui s’accrochent aux objets dérisoires du quotidien avant de sombrer : une clope, le téléphone, la télé. Un monde de solitude, de désenchantement, dans un décor qui rappelle à la fois les tableaux d’un Edward Hopper ou les images en noir et blanc des grands photographes américains de cette époque.
-Grenoble, MC2, jeudi 20 et vendredi 21 novembre. www.grenoblemc2.fr
-Lyon, théâtre des Célestins, du 5 au 16 mai.www.theatredescelestins.com

PHOTO : Le monde désenchanté de Raymond Carver vu par la metteuse en scène Olivia Corsini. Photos Julien Piffaut et Christophe Hagnéré
